Heureux possesseur d'une 350 TZ de 1980, je ne peux que constater que son cadre tombe en ruines.
Pour faire renaître cette moto, une seule solution : un sérieux lifting, sous forme d’un cadre neuf.
Voici le début d’un chantier que j’espère amener à son terme.
La brêle dans son presqu' ensemble :
Cette moto aurait été achetée neuve en son temps par Eric Plisson, qui aurait fait quelques GP 250 avec, pendant la saison 1980.
Elle a été revendue à un copain qui l'a passée en 350 pour le 500 Open.
Je l'ai rachetée au dit copain en 1986, toujours pour le 500 Open.
En 1987 ou 88, première alerte, le berceau gauche du cadre est rouillé et pête de partout. Je le refais (flèche rouge).
En 2007, ça casse de nouveau, pendant un week end de Pro Classic. Je ressoude "à l'arrache" pour la 2ème manche et je remise la moto.
Pour 2011, une seule solution : refaire le cadre dont les tubes sont rouillés à l'intérieur.
La maladie est génétique, je l'ai constatée sur d'autres exemplaires (n’est-ce pas mon cher Raoul Volfoni ?).
Vu du dessus. Au moins, les deux tubes désignés par les flèches sont parallèles, hormis leur virage vers la colonne de direction.
La fixation avant du combiné. Je pense simplifier un peu en remplaçant les tubes courbés désignés par les flèches par des tubes droits.
Prochaines étapes :
mettre le cadre à nu ;
relever les cotes des pièces à usiner (colonne de direction, palliers de bras osc, pallier de fixation avant de l'amorto, etc.) et celles des tubes (rayons et angles des courbures);
attaquer le marbre qui sera pris sur ce cadre de référence.
Voilà, c’est parti pour la réalisation du marbre.
Moto dépouillée en grande partie et munie de carters moteur rigides
Le marbre s’appuiera sur deux IPN « de base ».
Faute de disposer d’un vrai marbre ou d’un truc type table de fraiseuse de récup’, pour avoir un plan de référence plan, la planéité sera vérifiée au niveau à bulle.
Une précision de + ou – 0,5 mm paraît jouable et suffisante, avec ce système.
Flèches rouges, les deux IPN de base
Flèche jaune, le niveau,
Flèche verte, divers empilements de cales aux extrémité des deux IPN, pour que la bulle du niveau soit pile bonne dans les deux directions.Mise en œuvre d’un des conseils d’Yves Kerlo : vérifier l’implantation du moteur.
Le moteur TZ est fixé via des silent blocks.
Ici, des carters de RD, rigides mais aux mêmes cotes, sont installés avec l’arbre secondaire et un pignon de sortie de boîte.
Une règle sur la couronne, pour aller reporter son plan sur le pignon de sortie de boîte.
Ben … Ca va pas ! Couronne et pignon sont décalés. Un point qu’il faudra revoir.
Les deux IPN « de base » constituent un plan « de base ».
On monte le 1er étage pour se rapprocher du cadre et plus particulièrement du dessous du berceau moteur, sur lequel tout s’appuiera. Deux nouveaux IPN soudés sur le « rez de chaussée ».
Nouveaux contrôles au niveau dans les deux directions. Les bulles sont toujours pile au milieu.Le cadre à copier repose sur ses dessous de berceau.
Il est bridé dans deux équerres (flèches rouges) alignées sur les côtés des berceaux.
Petite forêt de serre joints pour tenir le tout en place.Pour définir la position AV/AR sur le marbre, c’est la fixation avant du combiné (située juste derrière la colonne de direction) qui va servir de référence.
Un trépied en tube chauffage de récup’ pour lier la fixation de l’amorto au plan de référence du marbre.
Comme ça risquait de bouger de partout lors des soudures sur le trépied, ses fixations ont été prévues réglables par rapport au marbre.
Et ça a bougé !
Alors, pour retrouver les + ou – 0,5 mm fixés au départ. Réglages des fixations, lorsque le cadre était encore bridé sur les équerres du bas berceau.
Fixation arrière du trépied.
Deux piècesreliées via des boulons, une fois le tout bien aligné, deux trous pour passer des pions (presqu’invisibles sur cette photo).Fixations avant du trépied.
Des cales interposées rattrapent le jeu par rapport aux IPN de base. La vis sert de pion.Pour l’heure, ça paraît bon à + ou – 0,5 mm. Pas facile à contrôler avec des moyens moins qu’artisanaux. Mais l’axe de la fixation avant du combiné s’enfonce normalement une fois tout en place. Plutôt bon signe.
Haut les cœurs !!!