Montemale di Cunéo.
Une côte de 2km6 à 14% de moyenne
Autant dire qu'il faut un moteur.
Alors après avoir emmené deux années de suite le Pantah, l'envie m'a pris de faire prendre l'air au 888.
La meilleure idée que j'ai eu depuis bien longtemps
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Les deux longues enfilades du départ, qui paraissent bien longues d'habitude, se trouvent d'un coup de baguette magique ridiculement courtes et serrées...
Putain, quel pied! le 888 qui hurle dans les enfilades résonnera longtemps dans mes souvenirs. J'aime trop cette bécane.
Au petit matin, je fais le tour du paddock(les rues du village)...
Première rencontre, et non des moindres, un des héros de ma jeunesse
Monsieur SIBILLE, multiple champion de France de course de côtes, pilote de vitesse, qui tâtera même de l'international!!!
Une gentillesse à toute épreuve, une passion intacte, un bonheur de vivre communicatif.
Toute la journée, il aura des mots simples et gentils, des anecdotes à partager, des souvenirs à déterrer.
J'étais fan, je suis conquis.
Non seulement il est sympa, mais il est doublé d'un sens maniaque de la mécanique.
Sa TZ 74 ést plus neuve que sortie de caisse (si si, c'est possible!!), un bijou, une pièce d'orfèvrerie. Rien qui cloche, aucun détail n'est laissé ne serait-ce qu'à la finition moyenne, tout est parfait.
Et en plus elle marche bien: il la démarrait en tournant la roue arrière à la main, et pour un peu, elle tenait le ralenti direct...
Quand je le voyais prendre le départ, tenant le TZ dans les tours, le bruit infernal des détentes, la puissance brutale d'une vraie moto de course essayant de désarçonner son pilote, l'odeur de l'huile brulée, la position effacée dans la bulle, le regarder s'évanouir dans l'enfilade dans une trajectoire parfaite, les souvenirs remontaient, le coeur cognait, les yeux piquaient, j'étais revenu dans les années 70.
Quel bonheur.
Une autre belle rencontre, celle de ce papi, concepteur et conducteur d'une Ducati 100cc des années 60, détenteur de 46 records du monde de vitesse. Il passera de longues minutes à me montrer et commenter, dans un Franco-italien aléatoire, son album-photos. Le langage motard est universel, on a réussi à se comprendre
Et puis il y avait les autres, tous les autres, sur des machines plus ou moins connues, plus ou moins chères, toutes exceptionnelles, au moins pour leurs propriétaires.
La Nimbus, fabriquée à Stockholm, des khoeller-escoffier, terrot, MBA, Maico, Bultaco, Ducati, Norton, etc...
Et puis il y avait la soirée grillades-concert rock-bières, et puis il y avait cette belle route, ce soleil omniprésent, et cette ambiance italienne.
Inutile de dire, que l'année prochaine, j'y retourne!