Ce monobras a été modifié pour passer l’ancrage de suspension sur son dessus.
”Petit problème”, en regardant de plus près l’aménagement en question est en train de craquer. Le propriétaire l’a d’abord ressenti, puis vu, regardé et décidé de faire reprendre en plus solide.
Pour ce faire, il a cherché son inspiration dans un autre bras qui a aussi l’amortisseur en attaque directe, sans biellettes. Il a demandé de recopier les dimension de l’ensemble en question.
Installation du bras sur la table de la fraiseuse.
Mesure de la position de l’axe d’amortisseur.
Ebauche à la meuleuse du retrait des pattes. L’occasion de faire une autopsie pré mortem où on comprend un peu mieux les origines de la faille qui allait faire défaillir l’ensemble.
En 1, la partie horizontale n’est pas soudée au bras dans cette zone.
En 2, pas de liaison entre parties verticale et horizontale d’où la faille dans la soudure sans doute par propagation dans la soudure des vibrations dans cette zone.
En 3, la partie verticale n’est pas soudée au bras.
Le résultat est en photo au début de cet article …
Début du fraisage des parties à remplacer.
Fraisage terminé.
Fraisage des nouvelles pattes, monoblocs en L pour plus de résistance qu’en deux pièces mal soudées. La nuance d’aluminium est choisie (6082) et non celle inconnue d’un morceau qui traîne par là.
Calage en position des deux blocs. Une règle et une équerre fixée au bras permettent de retrouver cette position.
Traçage des parties qui débordent sur le passage de roue ou de l’amortisseur d’origine.
Découpes selon le tracé et réalisation de gros chanfreins dans les parties qui vont être soudées. Les chanfreins permettent d’augmenter la surface de soudure entre les pièces.
Pré-chauffage de la masse du bras.
Pointage du premier bloc, réalisation de la soudure qui se trouvera entre les deux blocs. La bague en acier est là pour éviter la déformation de l’alésage pendant la soudure. D’autres ne se sont pas embêtés avec tout ça …
Détail des étapes de la réalisation d’une soudure.
En 1, le pointage lors de la mise en position initiale.
En 2, la première passe de soudure en faisant couler l’une dans l’autre les deux parties à souder, le plus au fond des chanfreins possible. De la soudure « à cœur », en somme.
En 3, passes suivantes en utilisant du métal d’apport en baguettes.
Deuxième pavé complètement soudé, y compris dans "l’entre deux pavés", pas simple vu le peu de place disponible.
Vue d’ensemble.