Donc voilà
J’arrive à Croix vendredi matin, un temps de chien !
Pour vous dire, même Watt la chienne de Vincent est tristounette mais toujours aussi heureuse de me voir.
Les premières Pâquerettes arrivées sur les lieux m’ont réservé une place pour voiture et remorque. J’ai même grâce à Christophe et Vincent un Barnum en co-location avec Jean Charles et comme ultime refuge en ligne de mire la canadienne de Jean et Christine.
L’organisation est sans faille et avec la douce de Vincent nous avons une fille de plus avec nous, c’est bien, c’est mieux, c’est bien mieux !
Donc bisoutage, papotage, déballage, installage et je ne reparlerai pas du temps ce serait accorder beaucoup d’importance à un sujet bien trop médiocre.
Pas d’essai libre pour moi le matin. Je me pose et visite nos bons organisateurs du VMA pour les formalités d’usages et le contrôle technique pour la machine et le bonhomme.
Pour les repas nous avons à manger pour toute une colo avec une mention particulière pour la terrine à la spécial Christophe
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Première série essai libre
Sur des œufs, pas trop de grippe et moi petite forme. Le moteur se demande se qu’il fout avec ce pilote, à un moment je crois même qu’il s’est endormi tellement je freinais doucement . . .
Sur la fin j’augmente la cadence et constate que je suis trop court pour la ligne droite.
Seconde série essai libre
Démul en 15x42, la Pailletée m’a fait les gros yeux pendant la pose
Quatre tours pour tester le grippe et GAZZZZZZZZZ
Ce moteur c’est une balle, je coupe à 8500 mais il monte encore et encore. Le couple déjà présent à partir de 5500 mais dessous ben c’est en dessous ! Donc ne pas rouler en dessous (en plus il fait trop froid pour rouler en dessous)
Du coup je compose car pas encore vraiment bien dans toutes les parties sinueuses.
Je ferais ici un petit point de remerciement aux fins experts ayant accordé du temps à la préparation de ce moteur, comme dit Vincent «IL MARCHE !»
Donc un grand MERCI à
Zoye pour la préparation
LACEY comme fournisseur de pièces et de bons conseils
Claude comme chef usinage
Lionel comme chef soudage/ajustage
Jean comme chef lanceur
Emmanuel Guyonnet comme chef de mon allumage
Vincent, comment dire . . . avec lui tout est possible et sans lui ben c’est le contraire
En fin de journée une petite soirée au resto, assez calme dans l’ensemble, nous dirons raisonnable. Dodo
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SAMEDI
QUALIF
5 premiers tours dans le rythme du groupe, je cale mes trajectoires, trouve mes points de repères freinage et points de corde. Encore quatre tours à attendre afin d’avoir le champ libre pour faire un tour clair et Gazzzzzz au dixième tour
Limite glisse de l’arrière sur les freinages mais pas de perte de l’avant, ce n’est pas trop mauvais, je fais un tour de décélération, j'ai quelques gouttes d'eau sur la visière.
Sortie, Oups mesure du niveau sonore de l’échappement par le CT ! Le bloc le sent et bien inspiré il se met à tourner sur un cylindre pour roucouler à 4000 trm
102 dB, elle a une âme cette bécane !
Au dixième tour 1’17''570 et quatrième temps sur 20, au cul de Vincent en 1’17’’160 et devant des 450, Vaouuuuu
COURSE 1
Placement en seconde ligne à l’extérieur, ce n’est pas idéal mais pour une fois je n’ai que trois machines devant moi. De ma place je vois enfin la première courbe !
Un tour de formation, deux tours de chauffe, la routine.
J’ai dans l’idée de partir comme une balle, moteur calé à 8000 ! Le drapeau tombe, feux vert !
Bien synchro je suis mieux que les autres, la machine cabre, je soulage passe la seconde à 9000, je suis trois, je passe la trois me déporte doucement sur la droite, je suis deux !
Freinage et
plus d’embrayage, contre écrou desserré et réglage du câble visée (beaucoup trop de garde) impossible de rentrer la 2 et sans frein moteur je suis large, je passe la courbe à droite à la dérive et rentre la 2 en sortie de courbe (la merde) il ne m'attendent pas !
Gros gaz pour ne pas perdre le contact avec les furieux, je passe la trois et rentre la deux comme une brute pour le gauche qui arrive, plein de bécanes devant moi (chier), je cravache dans le double gauche et le droit suivant tout en essayant de régler mon embrayage, de la grosse adrénaline pour mon p’tit cœur
Sortie du droit fond de 2, je passe la 3 sous le pont et termine de bloquer ce P..... d'écrou dans le grand gauche rapide, l’arrière danse la java mais je sors vivant et mon embrayage est mieux
Gros freinage, point de corde et place à l’expression libre d’un moteur avec un pilote à la dérive.
Au passage de la ligne je repasse un pilote, fin du premier tour et je suis dixième et vise la machine devant moi. Le moteur respire et moi aussi, je me reconcentre, oublier le passé. Le 9 est passé, je vise les 8 et 7, en baston ils se ralentissent mutuellement (c’est bien) je passe le 8 puis le 7, le 7 me repasse avec sa BSA mais je suis un mec pas facile et sur un gros freinage le repasse comme à la parade.
Je vise le 6 (Eric Quartier), il m’oblige à augmenter l’allure et je me sens de plus en plus en confiance avec la machine, je me rapproche assez pour voir devant lui Perreau à notre porté.
Dans la roue d’Eric je le passe dans l’épingle avant la ligne droite mais sa machine a du jus et il me repasse dans la ligne droite pour me tracter sur Perreau.
Je suis toujours septième mais avec le style, je vise maintenant Perreau que Cartier vient de passer, il reste 2 ou 3 tours.
Il est rapide mais moins bien que moi sur les freins et le grand gauche rapide (il ne m’a pas encore vu, je suis le chasseur) c’est aussi un mono 350 mais il a certainement une autre démul ou une boite racing, dans l’épingle à droite avant la ligne droite il repart mieux que moi mais nous avons une même vitesse de pointe.
Si je suis dans sa roue et que je cravache mon embrayage sur la seconde juste avant la ligne droite, c’est possible
Dernier tour, grâce à mon tour le plus rapide du week end (1’09'920) je suis dans sa roue à l’épingle, je cravache la seconde à la sortie et termine une demi-moto derrière lui sur la ligne.
C’est pas trop mal, j’ai des papillons devant les yeux, je ne sens plus les doigts de ma main droite mais j’ai rien cassé et personne ne m’a doublé, septième place avec mon dernier tour rapide et comme quatrième temps de la course, c’est ma place sur la ligne.
Je suis second des 350, c'est bien !
Petite soirée Couscous au resto de la piste, comme en famille mais plus bruyant.
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DIMANCHE
Début de journée ensoleillée, j’ouvre les yeux regarde le ciel et remonte mon col
Charge de la batterie, essence, pression des pneus et fil frein sur cette cochonnerie de garde d’embrayage
COURSE 2
Je suis remonté comme une pendule de concours
Je fais un bon départ avec la même stratégie que la veille, ma pauvre mémoire me manque sur le premier freinage et une bonne partie de course mais je suis quatrième et me rapproche doucement de Hourdequin (serait-il possible alors)
J’ai ici un lièvre de première qualité et je me colle à sa trajectoire, c’est propre et sans superflu, presque facile à suivre mais impossible à doubler. Il me surveille d’un œil expert, pas simple !
J’ai un bon moteur, il ne me lâche pas en vitesse pure et ses trajectoires sont les miennes, je termine quatrième à 230 millièmes de Hourdequin sur la ligne, c’était de la belle baston !
Je suis second des 350.
COURSE 3
J’ai moins de jus, courbatures et main droite fatiguée, antalgique et café, mais pas assez !
Bon départ comme toujours, la moto bouge beaucoup, le compte tour tombe en panne . . .
Ma main droite est ankylosée, d’habitude c’est à la moitié de la course, je lève la tête pour lire le tableau et il reste 9 tours, ce n’est pas bon
Le tour suivant Vincent me passe à l’épingle mais loupe sa troisième, je le repasse dans la ligne droite mais le bouchonne certainement, j’écarte ma trajectoire et il passe sur les freins en bout de ligne droite. Son rythme n’est plus le mien, les autres sont loin devant et loin derrière. Faute d’une bonne forme physique je regarde Vincent s’éloigner progressivement sans pouvoir l’utiliser en lièvre comme Cartier et Hourdequin (mon seul regret du week end)
Je garde cette place sur la ligne et termine 6 au général
Troisième des 350
Voila, pour finir je termine avec une coupette pour la seconde place du Grand prix historique du Pas de Calais 2012 Vintage 350
C'était un bon week end de course entre ami(e)s
Vive les autres reportages avec des images
Franck