De la tromperie prosélytique : ben oui, évidemment !
Mais il ne faut pas oublier non plus l'incompétence journalistique.
Quand un commentateur, sauf s'il est véritablement spécialiste du domaine dont il est question, donne une indication chiffrée ou pour si peu technique, il y a de grandes chances pour qu'il dise une bêtise.
On entend dire :
« la crue est catastrophique, rendez-vous compte, le niveau de l'eau atteint 9 mètres », ce qui ne signifie rien sans référence au niveau normal,
ou :
« sur une zone de 300 kilomètres carrés », alors qu'à l'écran on voit nettement qu'il s'agit d'un carré de 300 kilomètres de côté,
ou :
« la température a doublé par rapport à hier »...
(Et c'est encore pire quand il s'agit d'un reportage sur un sujet technique ou scientifique avec des explications traduites.)
Alors, combien de ceux qui parlent de banquises ou de glaciers savent que la différence entre une banquise et un glacier, ce n'est pas une question de latitude, ou pire, une question de taille : combien disent « banquise » pour dire « glacier gigantesque » ?
A l'école, ils étaient les meilleurs pour déclamer du Rostand :
« Descriptif : c'est un glaçon ! ... c'est un névé ... c'est un glacier !
Que dis-je, c'est un glacier ? ... c'est une banquise ! »
Par contre, quand il fallait calculer le volume d'un pain de glace parallélépipédique...
O.